BIÈRE NOIRE

Je passe quelques jours à Grenoble en compagnie de Riton.
Je connais Riton la Mort depuis plus de dix ans et on a partagé depuis un goût pour certains courants musicaux. Des pans un peu délaissés qu’il est aussi intéressant d’écouter que de s’intéresser à leurs histoires et les liens qui les entrelacent.
Comme rejet du punk, la musique industrielle et le groupe Throbbing Gristle a décortiqué ses sonorités en fabriquant ses engins analogiques dissonants. Inspirée des sons d’usines de la métallurgie mais aussi des manifestes Dadaïstes qui hurlent des provocations dans un monde encore prude, le bruit occupe l’espace!
Baignés dans un monde occulte et magique, d’autres exploreront un renouveau folk à travers des ritournelles médiévales, des tambours martiaux, des collages sonores à déchiffrer, inspirés de runes et de cultures populaires. Death In June, Coil, Current 93, Joy Division, et bien d’autres… Les teintes sont camouflages et on brouille les pistes.

Avec Riton on partage ceci mais à travers ses projets musicaux tels que SATAN et BIÈRE NOIRE, lui, nous déverse une myriade de références à lire ou écouter. Et je dois bien avouer qu’il porte une influence notable dans mes choix.
Ses textes incitent à découvrir ou approfondir les œuvres d’artistes tels que Dashiell Hedayat, Jean Cocteau, Gérard Manset, Jean Genêt…

C’est à l’abri d’un chalet du Jura que je me laisse digresser et dessine attablé. La pluie remplie les restes de coussins blancs, formes abstraites qui effacent une partie du paysage. La saison a été bien enneigée cet hiver.
Mais je parlerai précisément du Jura plus tard, non, c’est autre chose que je voulais aborder , vous vous souvenez des ombres dans l’article précédent ?
Il semblerait que mon appareil ait obtenu une image de ces spectres,… 
Je vous laisse en juger.

Mais au fait, avez-vous vu passer la vouivre ?!